François Pousse

Parcours

Artiste peintre, sérigraphe, illustrateur (1940-1983)

Parcours

(1940-1983)

François Pousse est né en 1940 à Albi. Il vécut ensuite la plus grande partie de sa vie à Strasbourg de 1945 à 1975, et à Dakar jusqu’en 1982.

Très tôt il commença à dessiner et à peindre, mais c’est en tant qu’architecte, en 1964, qu’il débute sa vie professionnelle. Il exerça ce métier pendant six ans. Mais le béton ne l’intéressait guère, sinon pour imaginer d’impossibles théâtres et de surprenantes églises. Il abandonne cette profession qui l’entravait trop mais en garda toute sa vie le goût de la rigueur, du fini dans l’exécution du moindre dessin, du moindre objet sorti de ses mains.

Lorsque l’on parcourt les différentes étapes de sa vie on est frappé par la diversité des domaines où son talent de peintre, de graphiste, de décorateur ou d’enseignant s’est exprimé.

Aux étudiants en architecture de l’Éole des Beaux-Arts de Strasbourg, il enseigna en 1970 les arts plastiques : en agence de communication, il intervint comme illustrateur, sérigraphe. Avec les Percussions de Strasbourg, il élabora la méthode d’enseignement des percussions Percustraet créa leur fameux logo qui pendant des années sillonna les routes du monde. Il illustra également pendant de nombreuses années les cahiers pédagogiques et les disques de Musique et Culture.

De 1972 à 1974 il fut le graphiste et décorateur de l’Opéra du Rhin et créa la première image identitaire de cette nouvelle institution.

Parallèlement il n’a cessé de soutenir et aider dans leurs créations tous ceux et celles dont il aimait le travail en concevant et créant des décors, des masques, des affiches pour les troupes de théâtre amateurs et professionnelles : Le Théâtre du Pont Saint-Martin et la Compagnie du Masque, le Théâtre populaire des Yvelines, le Théâtre de la Vache cruelle de Périgueux, la Compagnie de danse Anne Dreyfus, le ballet du Rhin à Mulhouse, le Théâtre du Marché aux Grains à Bouxwiller, le Théâtre des Drapiers et le Théâtre Jeune Public à Strasbourg pour ne citer que les plus proches.

Enfin pendant sept ans, il est enseignant à l’École des Beaux-Arts de Dakar, de 1975 à 1982.

Il est décédé en 1983 des suites d’un cancer.

Pendant toutes ces années il n’a cessé de créer et d’enrichir ses productions personnelles des événements qui ont nourri sa vie.

François Pousse était un talent multiforme, curieux de tout, s’appropriant avec un art abouti toutes les techniques nouvelles qu’il découvrait. Pour s’exprimer il utilisait l’huile, l’acrylique, l’encre, le crayon, la gouache, l’aquarelle, le pastel, la photo, la sérigraphie. Il travaillait le cuir, la terre, le bois, l’émail, le verre, toutes matières, tous supports étaient pour lui occasions d’explorations, dans une recherche permanente et comme urgente de nouveaux univers de créations.

C’est ainsi qu’en Afrique, il s’inspira des techniques locales, le batik, les nœuds et les coutures en les enrichissant de principes de superpositions, de traversées, de plis et replis, pour aboutir à des créations mises en boites transparentes ou montées sur des bois suspendus. Bois polis avec patience pendant des heures. François Pousse était aussi un artisan. De ce travail déraisonnable, naissait sans cesse de ses mains des choses qui s’accumulaient là, en réserve d’avenir.


Une importante exposition retrospective en hommage à l’artiste eût lieu en 2000 à Strasbourg à la Galerie Espace Suisse (rue des charpentiers) et fût organisé par sa défunte épouse Erika Pousse-Dreyfus.

Lire à ce propos l’article de Michel Haber (Hebdoscope)